Être sexy ou ne pas être?

Marilyn-Monroe-pin-up-girls-5494209-364-500Attention,pleine conscience, empathie, bienveillance, lâcher-prise, etc. Ces mots font partie depuis longtemps du vocabulaire de la spiritualité et de la thérapie. Dilués dans le champ sémantique du marché du bien-être, ils contaminent maintenant celui de la pédagogie et du management.

Nos sociétés modernes essayent désespérément, d’un côté de redresser la barre à l’opposé de la productivité et de l’accélération vertigineuse de la diffusion de l’information, de l’autre de cacher le malaise croissant, l’absurdité aveuglante des partis pris des pouvoirs en place.

Vous remarquerez que plus le vocabulaire enfle ou se fait slogan plus les réalités s’assombrissent. Il demeure que les aspirations sont immenses et que pour y répondre émergent une multitude de méthodes que l’on regroupe souvent sous le nom de « développement personnel ». Cette multiplicité est intéressante mais elle peut aussi donner le vertige voir la nausée. D’autant plus qu’en communiquant à outrance, l’image tend à prévaloir sur le discours. Là aussi, la société du spectacle exige photogénie, simplicité, efficacité, facilité d’identification. Le manque de sérieux, le recyclage et le « repackaging » ne posent pas vraiment de problème : la communication s’adresse au fantasme.

Voici plus de 30 ans que la Méthode Feldenkrais existe, traversant toute cette agitation linguistique et médiatique, en s’imposant par son sérieux. Peut être aussi étonnamment parce qu’elle pratique sans forcément les nommer tous les mots cités en début d’article. Afin de ne pas contaminer l’espace de l’expérience du pratiquant avec des représentations toutes faites, mieux vaut les prononcer avec parcimonie. A lui de créer sa propre dynamique et sa compréhension individuelle. Si l’on doit se trouver, mieux vaut se découvrir et choisir. Ne serait-ce pas le nouveau sexy, après tout ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *