Méthode Felddenkrais™
Ou comment aider votre enfant
à bouger plus librement, avec plaisir et aisance
à développer sa motricité globale comme sa motricité fine
à développer ses capacités intellectuelles et son équilibre émotionnel
Les familles qui font le choix de la Méthode Feldenkrais™ font le choix d’une pédagogie thérapeutique. Elles découvrent que malgré les diagnostiques parfois très sombres, il est possible de s’engager sur les voies du progrès. Cette méthode suppose une participation active de la famille en intégrant ses outils dans la vie quotidienne.
Sont concernés les enfants
- ayant subi des dommages cérébraux (IMC, lésions cérébrales de naissance, AVC) ;
- porteurs de maladies génétiques (trisomie 21…) ;
- présentant des TED;
- ceux qui rencontrent des difficultés psychomotrices ou des déséquilibres structurels (scolioses, torticolis, blessures de naissance…) ;
- …
Les progrès les plus importants s’organisent à partir des aptitudes présentes
Notre pratique part des aptitudes de l’enfant et non de ses difficultés. Il s’agit d’aller au delà des limites du diagnostic grâce à l’extraordinaire capacité du cerveau humain de créer toujours de nouvelles connexions et fonctions.
Le cerveau organise une unité fonctionnelle et non des parties
A l’inverse d’autres thérapies, nous ne nous intéressons pas spécifiquement aux muscles (étirements, renforcement, corrections), mais à ce qui fait marcher les muscles, c’est-à-dire le cerveau, organe simulateur d’action. Comme le cerveau fonctionne selon un schéma général de l’action, nous ne travaillons pas sur l’amélioration d’une partie du corps mais sur la fonction qui détermine un certain usage de soi.
Ainsi, nous accompagnons et reconnaissons ce qui est disponible pour chaque enfant. Nous créons les conditions afin qu’il puisse vivre les expériences sensori-motrices préalables à l’exécution d’un nouveau pattern d’action. Nous identifions les prémices de l’action afin de travailler en aval de son exécution. L’enfant a l’occasion de se ressentir de manière de plus en plus subtile, plus facile et variée en agissant. Il « s’expérimente », « s’apprend » en faisant ce qui est agréable et utile pour lui.
Pour exemple, il ne s’agit pas d’asseoir ou de mettre debout un enfant à tel ou tel âge, mais de permettre à l’enfant d’expérimenter tous les composants sensori-moteur qui vont un jour faire émerger naturellement telle ou telle action. Comme on n’apprend pas à un bébé à être sur le ventre et à ériger la tête en le mettant sur le ventre. C’est en roulant du dos au ventre de nombreuses façons différentes, comme par exemple en suivant un objet des yeux, que chaque bébé expérimente son organisation dans le champ de la gravité. Sa colonne vertébrale acquiert grâce à cette diversité de mouvements ses courbes permettant l’érection de la tête dans la position ventrale. D’autres transferts de poids suivront, accordant des synergies musculaires et motrices, pour ensuite par exemple attraper un objet, ramper aller s’asseoir ou marcher à quatre pattes, etc. Le résultat est dans le processus et non le contraire.
Les mouvements « aléatoires » sont organisateurs et l’apprentissage est non linéaire
Pour beaucoup d’enfants, il s’agit de trouver les possibilités d’expérimenter tous les mouvements aléatoires organisateurs, qu’ils n’ont pu générer, par exemple du fait d’une trop grande spasticité, ou dont certaines étapes n’ont pu se dérouler dans des conditions optimales.
Le développement de l’intelligence est la résultante de notre interaction avec l’environnement via en premier lieu notre activité sensori-motrice. Il est nécessaire de comprendre que le bébé génère d’innombrables variations dites aléatoires qui lui permettent de « se créer » dans le champs de la gravité. Elles sont celles par lesquelles les opportunités d’apprentissage arrivent. D’où l’importance primordiale de laisser un enfant au sol et d’éviter le « stationnement » prolongé dans les transats, sièges bébés, etc.
En ce qui concerne les enfants aux besoins spécifiques, nous allons justement leur donner l’opportunité d’expérimenter toutes ces variations vécues comme les plus aisées possibles et nécessitant le moins d’effort. Elles seront intégrées au moment où l’enfant agira selon le but qu’il poursuit.
De même, au lieu de corriger, on peut accompagner voire exagérer les mouvements involontaires ou habitudes compulsives afin de leur donner sens. C’est dans ces instants de soulagement que naissent des opportunités nouvelles puis des nouvelles actions.
Un touché qui éveille le cerveau
Pour cela, je touche l’enfant de manière à ce qu’il ait l’opportunité de sentir de plus en plus de différences dans sa manière de bouger. L’accord de nos deux systèmes nerveux lui fournit la possibilité de ressentir puis de percevoir mieux ce qu’il fait déjà. En y introduisant des variations et des différenciations, il expérimente différemment avec plus de facilité jusqu’à l’étape suivante. Nous devenons un générateur de différences pour son système nerveux.
La reconnaissance, le sens et le plaisir sont moteur pour l’intégration
En validant ce que l’enfant fait déjà, le processus fait sens pour lui. C’est en mobilisant son intelligence, en rencontrant son intention – qui est toujours de « faire bien »- que le processus d’organisation qui est celui de l’apprentissage peut démarrer. Chaque enfant est pris là où il est avec ses capacités actuelles. Car en faisant faire à l’enfant ce qu’il a du mal à faire, nous ne ferions qu’inhiber ses capacités.
L’enfant intègre ce qui fait sens pour lui, ce qui est efficient pour lui, c’est-à-dire aussi agréable et porteur de joie. Il ne s’agit pas de corriger, de rectifier ou de s’entraîner durement à ce qu’on ne parvient pas à faire, mais plutôt de découvrir et de développer ce qui est aisé car fonctionnel.